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J'ai préféré l'une des précédentes oeuvres d'Alex Proyas, "Dark City" (1998), un film à part et beaucoup plus travaillé au niveau de l'atmosphère, de l'interprétation, du scénario et de la réalisation. Cependant, j'ai passé un très bon moment en regardant "I, Robot", un film beaucoup moins simpliste qu'il n'y paraissait au premier abord (c'est-à-dire après avoir vu la bande-annonce). Il se permet même de critiquer à demi-mot la politique va-t-en guerre américaine et la société de consommation (la vente de robot dans le film a été aussi rapide et généralisée que celle de téléphones-portables aujourd'hui, téléphonie mobile qui vous localise - via l'émetteur le plus proche de votre mobile - et peut donc, en théorie, comme les robots dans le film, espionner vos faits et gestes).
"I, Robot" est bien fait, son scénario est relativement abouti et les scènes d'action sont époustouflantes et relativement originales et crédibles - à l'exception, du tir en plein air après envol de la moto qui fait beaucoup penser à Mission Impossible 2 et qui est tout sauf crédible - . Surtout, le rythme et les moyens associés au film sont impressionnants : du très grand spectacle ! Certainement, et de loin, le meilleur "blockbuster" américain de l'été 2004. En terme de film d'anticipation, le film m'a davantage plu que "Minority Report" par exemple (cf. ma critique de ce film en cliquant sur ce lien).
Je n'ai pas compris l'intérêt du plan de Will Smith, nu sous sa douche, d'autant qu'il est dans une position statique hautement improbable (en tout cas, moi, je ne me tiens jamais comme ça sous ma douche ;-) ).
Comme dans de nombreux films américains, il y a la fameuse scène où il est de bon ton de sauver un animal en détresse (ici le chat de la destruction de la maison) car, c'est bien connu, l'humain est plus rapide et agile que l'animal ;-)
Pas un seul drapeau américain pour exprimer le patriotisme américain exacerbé comme dans "Spider-Man 2" mais, en revanche, toute l'artillerie du placement de produits avec un véritable catalogue de publicités - mal - cachées (la livraison de plis FedEx (toujours livré en temps et en heure), les chaussures Converse (un message publicitaire pour le modèle 2004 directement récité par le personnage principal), la chaîne Hi-Fi JVC (2 gros plans sur la marque), la voiture Audi (un énorme plan sur la marque), etc. rien que dans les premières minutes du film, si bien que je me suis demandé si les bande-annonces publicitaires étaient bien finies et que le film avait commencé ;-) . N'oublions jamais que les films américains envahissent les écrans du monde entier et profitent de cela pour manipuler le spectateur - que ce soit en terme d'idéaux (politiques, moraux) ou d'achats -. Cette imbrication du 7ème art, de la politique américaine et du marketing n'est pas grave en soi si on est conscient de ce phénomène.