Manipulations

Depuis trois semaines, le poste de vice-président des Etats-Unis d'Amérique est vacant. Les conseillers du président le poussent à nommer le sénateur Hathaway. Celui-ci, héros national depuis qu'il a tenté de sauver la passagère d'une voiture accidentée, n'attend que cela. Mais mister President (Jeff Bridges, d'une séduction redoutable) a sa petite idée. Il désigne Laine Hanson, sénateur et femme. Celle-ci fait l'unanimité... contre elle. Et aussitôt, un dossier bien cra-cra surgit sur le net, avec photos d'une partouze estudiantine sur lesquelles de nombreux témoins reconnaissent la future vice-présidente...
Ce qu'il y a de bien, avec les Américains, c'est qu'on n'attend jamais longtemps pour voir au cinéma leur vie politique. Le film s'inspire des démêlés du président Clinton avec le procureur Kenneth Starr, que Gary Oldman joue en refoulé hystérique et malhonnête. Donc, au lieu de rester à la grille du château, nous le visitons, surtout du côté de la cuisine. Pas très nette, la cuisine. Tout le monde a un fort appétit dans ce milieu, le pouvoir fait saliver et pas question de lâcher le morceau quand on le tient. Manipulations, coups bas, sourires aux dents longues parsèment ce film au rythme rapide, dénonçant l'imbrication du privé et du politique. Ce n'est pas "Les hommes du président" mais c'est très efficace et parfaitement joué.

Fille de parlementaire, aujourd'hui sénateur, Laine Hanson a acquis en vingt ans de carrière une brillante renommée. Le président démocrate Jackson Evans pense que Laine a toutes les qualités requises pour devenir la première vice-présidente des États-Unis. Son choix provoque un vif débat dans l'opposition comme dans la majorité. Le principal adversaire d'Evans, le sénateur Shelly Runyon, est prêt à tout pour discréditer Laine. Il fouille dans son passé et expose au grand jour des "frasques" propres à briser sa carrière. Isolée, Laine tente de sauver son avenir politique.