... Vu par Stéphane NUCCI, membre des C.C.C. ...

 

Cette histoire aurait pu être banale si elle se contentait de suivre la vie d'un petit malfrat (Takeshi Kitano a déjà fait mieux dans le genre) mais l'ajout du mariage blanc et, en plus, sans que les époux ne se connaissent change totalement la nature du film.

L'interprétation est remarquable (aussi bien Choi Min-Sik qui a le rôle le plus difficile, que Cecilia Cheung qui donne à son personnage une innocence, une pureté et une gentillesse stupéfiantes).

Le film est décomposé en deux parties distinctes : la première partie où n'apparaît pas Failan peut paraître longue et classique mais dès que Failan apparaît et que l'on comprend à quel point elle aurait aimé et comblé son "époux", Kang-Jae, chacun des évènements de cette première partie apparaît sous un nouveau jour et cette deuxième partie nous montre tous les regrets que peut éprouver Kang-Jae devant tant d'amour qu'il a laissé échapper. Ce destin merveilleux qu'il n'a pas pu / su saisir est l'une des grandes idées de ce film. De plus, les nombreux passages émouvants de cette deuxième partie du film (la vidéo de Failan tournée sur la plage, leur première "rencontre" au vidéo-club, les lectures des lettres de Failan dans le train ou sur les rochers, le moment où Failan avoue sa maladie à son "employeur"...) nous donnent envie de modifier leur destin et de voir ce qu'aurait été cette histoire d'Amour dans un autre contexte.

Ne pensez surtout pas que c'est un film triste car il y a de nombreux passages qui donnent l'occasion de rire ou de sourire comme les combats de catch en appartement ou l'apprentissage du coréen par Failan.

Le meilleur film coréen sorti en France en 2002 selon moi.

 

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