... Vu par Stéphane NUCCI, membre des C.C.C. ...

 

Ce film a différents niveaux de lecture : c'est tout d'abord une grosse farce mais avec un humour de qualité (rien à voir avec l'humour "ado" à la mode en ce moment à Hollywood), un film pendant lequel on rit beaucoup. C'est aussi un "pop-corn movie", c'est-à-dire un film destiné à divertir et il remplit parfaitement son rôle car on passe un très bon moment de détente. Mais ce n'est pas tout ! C'est aussi et peut-être surtout une critique en règle du système de cinéma des studios hollywoodiens - où le studio et les acteurs sont bien plus importants que les scénaristes et les réalisateurs -, des médias (les talk-show, la presse à scandale, etc.) et du public qui ne sait pas se faire un jugement objectif et se fait manipuler (les exemples des propos incohérents de la simone-trash au talk-show et sa première réalisation totalement incohérente sont terrifiants).

Côté critique du Cinéma Hollywoodien, ce film prolonge ce qui avait été initié dans le récent "Couple de Stars" (America's Sweethearts) mais avec beaucoup plus de brio : Andrew Niccol aussi bien en tant que scénariste-réalisateur ("Bienvenue à Gattaca" (Gattaca) et "Simone") qu'en tant que simple scénariste ("The Truman Show") est un futur très grand professionnel du Cinéma ... Son oeuvre est originale et il n'est pas politiquement correct.

Côté réalisation, c'est très inventif (cela change du tout au tout avec l'académisme de "Autour de Lucy" que j'ai vu cette semaine) et côté interprétation, Al Pacino est fidèle à lui-même, c'est-à-dire excellent. J'ai été charmé par Simone et son interprète Rachel Roberts. Il est juste dommage que pour privilégier l'aspect marketing du film, elle n'ait pas eu le droit d'avoir son nom au générique. 

Vous aurez sûrement compris, en lisant ce qui précède, que je suis plus qu'enthousiaste envers ce film. Je ne peux que vous conseiller d'aller le voir car, c'est sûr, "Simone" est un film à part.

Pour être totalement objectif, je ne peux passer sous silence un léger manque de rythme au début du film (mais cela ne dure que 10 minutes et ensuite on se régale sans interruption) et des invraisemblances informatiques qu'on compte à la pelle (tant pis et, de toute façon, le concept même du film n'aurait pas pu voir le jour si on avait été plus réaliste au niveau informatique).    

 

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