Bon, Chatiliez est dans son élément lorsqu’il s’agit d’opposer les bourgeois aux bohèmes, puisque c’est ce qui l’a lancé avec La Vie Est Un Long Fleuve Tranquille.

Autant il y avait un clin d’œil positif au bout du Fleuve, autant j’ai un peu de mal à accepter l’implicite discours " les gens ne changent pas " qui semble émerger à l’issue du film. Et ce n’est pas la répartition équitable des ‘types’ (bourgeois et prolétaires, chacun a ses escrocs, ses bornés, ses gentils, ses indifférents, …) qui contrebalance cette impression désagréable.

L’essentiel des critiques que j’ai entendu avant de voir le film était déçu par le ton pas du tout ‘comédie’. Certes les situations sont plus amusantes au début, pour aborder des sujets plus graves vers la fin, mais dans l’ensemble c’est la comédie qui l’emporte, rien n’affectant durablement nos deux héros.

A leur propos, Vincent Lindon est égal à lui-même alors que Cécile de France ose la métamorphose en torpillant avec réussite l’image proprette héritée d’Irène (et même de L’Auberge Espagnole).