La base du film, Les Trois Lois de la Robotique, sont un des piliers de la science-fiction depuis qu’elle existe, et plus le temps passe plus le côté Visionnaire d’Isaac Asimov prend de l’envergure.

Le scénario s’appuie sur ces Lois pour construire une excellente intrigue, invitant au passage à réfléchir sur l’intégration des robots dans la société humaine. Cette intégration prend fatalement du temps, et c’est l'un des seuls reproches que je ferai, mais le positionnement dans un futur suffisamment lointain n’est selon moi pas assez marqué. Du coup, on a un peu de mal à accepter qu’une seule personne (Will Smith) se méfie des robots qui sont pourtant omniprésents, assurant toutes les tâches ‘ingrates’.

Plusieurs détails ajoutent au réalisme en décrivant un futur loin d’être rose pour tout le monde malgré l’apport des androïdes à tout faire, comme le mauvais état des bâtiments ou les allusions au chômage. L’atmosphère reste toutefois moins pesante que dans Blade Runner. A propos du lac Michigan asséché et ensablé, faut-il y voir une critique déguisée de la politique énergétique américaine ?

Et sur le même thème, une dernière petite remarque pour notre Rédacteur en Chef : je n’ai pas vu un seul drapeau américain…