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Et bien, c'est très déconcertant.
Le côté positif : les paysages sont splendides, l'histoire est originale.
Mais il y a des tas de choses qui mettent mal à l'aise.Je trouve que le film
est basé sur la pénitence, le côté expiatoire de la faute, le sacrifice.
Pour réparer la faute, faut-il passer par le châtiment physique (la bastonnade
du jeune héros, la pierre attachée à son corps qui l'empêche d'avancer) et
la mort (du maître, de la mère qui abandonne son enfant).
C'est ce que j'appellerai le côté masochiste et malsain du sacré. Mais
j'extrapole peut-être trop. Ce qui est sûr, c'est qu'il y a quelque chose de
mystique et d'ésotérique dans ce film. Le maître a des pouvoirs de télékinésie.
Nous sommes dans le paranormal.
Un ami m'a dit être sorti heureux de ce film et une amie démoralisée. Cela dépend
sans doute de l'interprétation que l'on fait. Je trouve que ce film est plutôt
négatif dans la mesure où il montre que la vie recommence (le 2e printemps) de
la même façon, avec ses instincts barbares (l'enfant qui maltraite les
animaux) et que, donc, l'espèce humaine n'évolue pas.
Au début, c'est très lent et les personnages m'ont paru naïfs voire même
niais.
Il y a des détails marrants (qui ont sûrement une symbolique) : les portes qui
ouvrent sur le lac et qui grincent, les portes à l'intérieur de la maison que
les antagonistes empruntent alors qu'il n'y a pas de cloison.
Mais je pense qu'il vaut le détour.